Un yacht danois en détresse …

     

EN AMONT DU PONT DE CONDRIEU.

Michel Bohé, pilote  de Lyon, sérieux et expérimenté, lui sauvera la mise.C’était le 7 décembre 1909…

 

On peut faire confiance à Dominique Grubis-Brun pour naviguer à l’aise dans les eaux profondes de la presse ancienne et harponner les évènements, anecdotes, drames parfois qui concerne notre lieu et les faire remonter à la surface du temps.

116 ans plus tard !

 

Ainsi, le Salut Public du 9 décembre 1909 relate :

 Yacht en détresse

« Avant-hier matin, vers dix heures, à la suite d’une avarie survenue à son monteur, le yacht danois «Sélène», qui descendait le Rhône pour se rendre dans la Méditerranée, est resté en panne à environ 1800 mètres en amont du pont de Condrieu.

Cette avarie survenue au moment des grosses eaux pouvait être critique pour le petit navire, mais grâce au sang-froid de Mr Michel Bohé, de Lyon, pilote chargé de le descendre jusqu’à Arles, le danger a été évité en faisant jeter l’ancre à un endroit propice pour pouvoir maintenir le bateau.

Le «Sélène», d’une longueur de 25 mètres, et calant 1 m 45 d’eau, est monté par trois hommes d’équipage et est accompagné par son propriétaire, riche Danois et sa famille.

Ce n’est que le soir, à 4 heures, par une habile manœuvre du pilote sans le secours du moteur, qui n’avait pas encore été réparé, que le bateau a pu accoster le quai du port pour y passer la nuit en sûreté.

Hier matin, à onze heures, sa réparation faite, le yacht a repris sa route, salué à son départ par les nombreux curieux de Condrieu et des Roches, venus pour le visiter.

Ajoutons que c’est la première fois qu’un yacht à pavillon danois descend le Rhône. »

Tout est bien qui finit bien.

AVANT CELA,

Un an auparavant le même Salut Public dans son édition du 25 août 1908, évoquait le privilège de « la descente du Rhône » et la suppression (déplorée) du service de voyageurs entre Lyon et Avignon…et la revue du « Touring-Club de France » faisait écho, publiant le récit du vice-président du Comité Nautique, Maurice Rondet-Saint.  Dans lequel,  justement,  sont évoqués les pilotes dont Michel Bohé.

(…)

Lisez plutôt…

(…)

« A Lyon, embarque le pilote du Rhône.

Deux excellents praticiens, Michel Jutier et Michel Bohé, s’y partagent ordinairement la clientèle des yachts, trop rare à leur gré. Ce sont des hommes fort sérieux, très expérimentés, et dont la sûreté rassure immédiatement, dans cette navigation très spéciale et très délicate du grand fleuve.

(…) seuls aujourd’hui, les privilégiés auxquels la possession d’un yacht approprié le permet, peuvent goûter le charme de ce beau voyage : les sites grandiose se succèdent ininterrompus : des ruines intactes, ou délabrées couronnent presque chaque éminence ; déjà à l’ouest se profilent les hautes montagnes des Cévennes, dominées par le mont Pilat couvert de neige : les villes et les villages se présentent tour à tour dans un cadre admirable, tantôt riant, tantôt imposant, toujours plein de charme (..)

Michel Bohé « homme fort sérieux et très expérimenté » C’était et validé et prouvé.

 

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