Il faut sauver la forêt dans les années 1800...

Au secours de la forêt du Pilat

Dominique Brun, notre infatigable enquêtrice es archives, à l’occasion des « Rendez-vous de mon Parc » localisés toute une quinzaine à Condrieu, sur la « porte du Pilat sur le Rhône », tourne quelques pages de son histoire.
En ce temps là…
 
Extraits « d’une étude sur le forêt de Pélussin par Mr Roy, Inspecteur Principal des Eaux et Forêts paru dans le Mémorial de la Loire et de la Haute Loire en 1930»
 
«Le voyageur qui se rend de Lyon à Marseille en descendant la vallée du Rhône se trouve saisi, après avoir dépassé Vienne par un brusque changement de décor (….)
Le Pilat, pour le profane comme pour l’amateur d’art, d’archéologie ou de belle nature, c’est tout cela, mais pour nous forestier c’est quelque chose de plus (….)
 
L’état des lieux 
 
Mais il était impossible de retrouver les traces de la belle et vaste forêt, qui au dire des documents anciens, couvrait toutes ces hauteurs (…)
Car les forêts domaniales ou communales, insuffisamment protégées par la législation nouvelle, avaient disparu pendant la tourmente révolutionnaire (…)
De la forêt d’antan, il ne reste qu’un bois taillis de hêtre et de noisetier de très peu de valeur, abrouti par la dent des bestiaux et extrêmement rabougri, dans le haut duquel au voit quelques petits jeunes sapins qui ont échappé à la dent meurtrière des animaux.
Successivement le garde général dans son rapport du 13 juillet 1826 le conservateur dans sa lettre au conseil d’administration des forêts du 10 août 1827 insistent sur la nécessité de conserver à l’état de bois les flancs de cette montagne à la fois dans l’intérêt de la commune (Pélussin) et dans l’intérêt général.
 
Le sauvetage
 
3 mai 1828 création d’un poste de garde forestier, 1860 nomination d’un 2ème garde forestier.
Des plantations de sapins, d’épicéas et de mélèzes sont ainsi crées en 1845, 1846 et 1847 sur divers points de la forêt.
En 1860 , les premiers pins et les premiers mélèzes ont atteint 6 mètres de hauteur sur 3 à 4 décimètres de tour ; les plus gros épicéas ont 2 mètres de hauteurs.
En 1904 construction de la maison forestière.(voir carte postale)
Rien de grand, a- t-on dit, ne peut être entrepris sans une part d’imagination !»
 
200 ans plus tard on parle de biodiversité ! rien n’est jamais acquis, rendez-vous dans 200 ans … même place, même heure …
 
 
 
 
 
 
 
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