Le rendez-vous a lieu, quai du Raffour, dans la grande maison patrimoniale où Catherine a toujours vécu. Construite par son grand-père, Auguste Crozet, en 1880.

Si les dates sont aussi précises, c’est que la famille abrite en son sein, les détenteurs passionnés de son histoire.
Et justement, ce jeudi 25 mai 2023, Catherine y inscrit en lettres d’or, un grand évènement : son centenaire ! Une centenaire souriante, bienveillante, chaleureuse, entourée de ses enfants, petits-enfants, neveu venu de Bretagne, filleul…Semaine oblige, certains manquent aujourd’hui. Mais, d’ici quelques jours, la famille sera réunie au grand complet, pour fêter sa doyenne bien-aimée.

Que de fleurs et de présents ! Que d’embrassades et de compliments ! Catherine écoute, accueille, lit les messages, ouvre les paquets et…lance des regards de connivence, par la grande baie, à son fleuve-Rhône majestueux et qui s’élargit encore…Le Rhône est son berceau, sa force vive…C’est lui qui a inspiré les générations d’hommes qui ont tous (ou presque) une âme et un statut de navigateur.

Lucienne COSTE, son aide et son amie, à son service depuis dix-sept ans, veille au bien-être de Catherine, discrète et rassurante.

Des jeunes intervenantes des services à domicile (AIADE et SSIAD) se sont jointes à l’évènement ainsi que leur présidente, amie de la famille,s Thérèse Corrompt.

« C’est grâce au dévouement des équipes que Catherine a la chance de pouvoir encore vivre chez elle », au fil du fleuve, au milieu de ses souvenirs, des photographies, des toiles de l’artiste peintre Vincent Crozet, son père.

Le petit square, juste sous ses fenêtres, porte son nom, ainsi que l’immense fresque qu’il réalisa dans la salle des mariages de la Mairie de Condrieu. Sans oublier – car il ne se peut – le monument aux morts.

Le changement de place de ce dernier avait suscité une légitime émotion générale et familiale avant que sa nouvelle adresse ne recueille peu à peu les adhésions : « je ne l’avais jamais vu aussi beau », confie ce jour, ému, l’un des petits-fils Crozet.

Il reste à souhaiter sérénité et douceur de vivre à « notre » nouvelle centenaire de Condrieu.