Il était une fois le Grand-Hôtel du Mont-Pilat à Pélussin
Ou les trouvailles de Dominique Grubis-Brun inspirée par le cinquantenaire du Parc Naturel du Pilat, ce dimanche 6 octobre 2024.
À la grande époque (1903), la capacité d’accueil de Grand Hôtel du Mont-Pilat était de 120 lits .
Il se dressait en effet sur le plateau dit «la Chaux de l’Egallet» à 1270 m d’altitude, situé sur la commune de Pélussin, en dessous du col de l’Oeillon. (Quand on monte de Pélussin, sur la droite, 1 km environ avant le col.)
« Il s’agissait d’un hôtel-sanatorium duquel on pouvait voir « tous les pics environnants ; par dessus les bois de pins, sapins, hêtres et chênes qui l’entourent et forme autour de lui comme un parc naturel à la balsamique odeur, l’oeil découvre le cours du Rhône et le pays Dauphinois et les monts du Lyonnais ; au loin, pour peu que le temps soit clair, les alpes montrent leurs rangées de sommets et les glaciers sur lesquels se réfléchit le soleil. »
Le Grand Hôtel du Pilat était très prisé par la haute société lyonnaise et stéphanoise. « L’équipement était à la hauteur : eau courante, téléphone, électricité, salle de bain dans les chambres, terrain de tennis, billard, salle de concerts, salle de bals, chambre noire pour les photographes, garage et même une chapelle (…)»
Extrait du Mémorial de la Loire du 10 juillet 1898 » (*) :
« Nous avions annoncé l’autre jour la très prochaine inauguration de «l’hôtel-sanatorium» élevé sur l’un des sommets du Mont-Pilat, par le concours d’hommes qui ont été heureux dans leur initiative et heureux dans la réalisation de leur projet.
Cette inauguration a eu lieu hier.
Nous y étions et nous avons trouvé là, l’occasion non seulement d’assister à une fête charmante bien que toute intime : mais aussi de faire l’une des plus belles excursions qui soit, excursions que voudront refaire un bon nombre de nos compatriotes.
Aussi bien ils trouveront au terme de leur voyage, un établissement que sa situation et son agencement permettent de considérer à la fois comme un rendez -vous de ceux qui aiment les horizons grandioses et les saisons en montagne et comme une idéale station pour ceux qui veulent demander à l’air pur des hauteurs un élément reconstituant et fortifiant sans pareil.
Plaisir des yeux, santé du corps : que faut-il de plus pour assurer le succès de l’entreprise ? »
(…)
Et sa triste fin
Dans la nuit du 3 au 4 novembre 1931, le Grand-Hôtel fut totalement détruit par un mystérieux incendie, ne laissant que des ruines. Ces dernières seront rasées en 1999 pour des raisons de sécurité.
(*) Ce rétro a été tiré de l’extrait du Mémorial de la Loire du 10 juillet 1898.
(*) Source photographique : site web « Del Campe ».
À savoir :
On peut retrouver l’histoire du Grand-Hôtel du Mont-Pilat de Pélussin sur le site de la Mairie de Pélussin et dans les ouvrages et livres consacrés au Pilat.