Vincent Crozet, peintre et sculpteur

 
(1875 – 1930) mais aussi un pionnier de l’automobile…
On lui doit la fresque de la salle des mariages de la mairie de Condrieu, le monument aux morts et de nombreuses oeuvres et portraits...
 
Vincent Crozet est enfant de Condrieu, né le 14 septembre 1875 au 12 quai du Rafour (à l’époque il n’y avait qu’un « f » à Raffour), dans le foyer de Auguste et Agathe, où l’ont précédé deux frères, Aimé et François : « il est le petit dernier de la famille. »
 
Passionné par le dessin, il exprime son désir, en fin d’adolescence, de faire l’école des Beaux-Arts (les deux aînés sont, comme leur père, ingénieurs Arts et Métiers).
Père qui lui donne son accord, assorti d’une condition : « qu’il construise un moteur à explosion ».
 
Dans la propriété Crozet, il y a l’usine de son père, un atelier de broderies ainsi qu’un atelier de mécanique avec une forge.
 
Il construit donc son moteur ce qui, pour l’époque, est un véritable exploit.
Passionné aussi par la mécanique, il construit l’une des premières voitures avec Jean Broc et André Citroën, ce dernier de poursuivre dans la voie avec le succès que l’on sait.
 
Lui, Vincent Crozet, c’est la peinture, la sculpture, le dessin qui lui tiennent au cœur.
Son père, lui fournit un atelier au 10, Quai du Raffour, appelé » « La Maisonnette »
Il termine ses études aux Beaux-Arts, où il enseigne quelques années, professeur…
 
Après son mariage avec Marie Antoinette Poirieu, il travaille avec l’architecte de la basilique Notre-Dame de Fourvière, Antoine Sainte-Marie Perrin, en qualité de sculpteur.
« On peut voir aujourd’hui encore, sur le pourtour de la chaire, un petit ange qui est le portrait de sa fille, Catherine Augusta,  mère de Gabriel-Aimé Habouzit.
 
Vincent Crozet tient aussi atelier de peinture rue Félix Faure, à Lyon. Là, il reçoit ses clients dont les commandes sont principalement des portraits. Elles lui procurent la ressource pécuniaire nécessaire au quotidien.
 
La Grande guerre bouleverse sa vie. Comme pour toutes celles et ceux de sa génération.
Il se retrouve dans les tranchées avec Marius Poirieu, son beau-frère.
Envoyés au front, Marius y perd la vie. Vincent, « a plus de chance » : atteint d’une pleurésie, on le rapatrie sur l’arrière du front.
 
Il survit. Il rentre à la maison. Il panse ses blessures intérieures, porté par son travail.
Il dessine le monument aux Morts de Condrieu, en1922 et le réalise en bronze. Il s’attèle à la fresque de la salle des mariages de la mairie de Condrieu (3 mètres par 6 mètres) …
Des œuvres dans le domaine public et qui comptent.
 
Il décède à l’âge de 55 ans, en 1930, laissant une œuvre prolifique
et généreuse aux accents bucoliques…et des gènes artistiques dans sa descendance, pour citer la sculptrice Pia Crozet.
 
Source : Aimé Gabriel-Habouzit, petit-fils de Vincent Crozet.
Photo : Vincent Crozet pendant la grande guerre.
 
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