La rue de l'hôpital est devenue rue Vaubertrand

Pourquoi une rue Vaubertrand à Condrieu ?

Ou les trouvailles de Dominique Grubis-Brun
 
Voici « notre » enquêtrice, spécialiste de la presse ancienne et autres archives communales, départementales…sur la piste « Vaubertrand » avec deux interrogations :
– Pourquoi une rue Vaubertrand à Condrieu ?
Qui était Vaubertrand ?
 
S’il y a bien, nous dit-elle, en 1784, parmi le personnel au chapitre concernant l’hôpital (source « un siècle d’histoire condriote ») une soeur Fournier, supérieure et pharmacienne (médicaments par les plantes) et soeur Vaubertrand,
il ne semble pas que le nom de la rue soit en l’honneur de cette dernière…
 
En revanche, ses pérégrinations dans les pages jaunies des journaux de l’époque, l’amènent jusqu’aux Folies Bergères de Lyon, dont le propriétaire n’est autre que M. Vaubertrand.
Lequel est né à Condrieu.
 
Le carnet nécrologique, dans « Le Nouveau Lyon » du 11 septembre 1894, évoque « une physionomie lyonnaise très connue (…) membre honoraire de presque toutes les entreprises philanthropiques de Lyon…il était le maître dans l’art des distractions chorégraphiques, sportives et musicales…« .
 
Le « Salut Public », à la même date, dans sa nécrologie déclare : « (…)M. Vaubertrand avait été le directeur de l’ancien Alcazar puis de diverses salles de spectacles; en dernier lieu, il exploitait les Folies Bergères.
Quoiqu’âgé de 72 ans, M. Vaubertrand avait encore l’activité d’un jeune homme. ».
 
Un entrefilet dans le « Salut Public » du 19 septembre 1894, informe d’un « Don généreux : « l’ancien propriétaire des Folies Bergères (…) a légué à l’hospice de Condrieu, sa ville natale, une somme de 100,000 francs« .
 
Dominique Grubis-Brun ajoute : « On peut penser que « ce don généreux » lui a valu le nom d’une rue, surtout celle qui passait devant l’entrée de l’hôpital ».
La décision de la nommer « rue Vaubertrand » a dû être prise dans les années 1021-1926 et son nom doit vraisemblablement figurer sur les plaques de marbre (dans l’entrée de l’hôpital) où sont gravés, en lettres d’or, les noms des généreux bienfaiteurs depuis l’origine. Hôpital aujourd’hui propriété privée. »
 
Désormais, lorsque nous emprunterons la rue Vaubertrand, nous aurons une pensée pour « M. Vaubertrand », une physionomie lyonnaise », né à Condrieu, dont, curieusement on n’indique jamais le prénom.
Illustration :
– rue de l’hôpital qui deviendra rue Vaubertrand en 1907
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